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Operaphile

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Comptes rendus de spectacles lyriques... entre autres choses....


8 mai 2024 – DOLCE VITA au Bal Blomet

Publié par Jean Luc sur 12 Mai 2024, 12:57pm

Catégories : #concert tenor, #Célèbres (ou moins), #Chouchous, #Dive et divi

Marco Angioloni et l’Ensemble Contraste étaient à l’affiche du Bal Blomet ce 8 mai au soir, pour un concert de lancement du dernier enregistrement du ténor, paru chez Glossa, sous le titre Dolce Vita. Le programme est conçu comme un voyage musical entre la France et l’Italie, avec quelques excursions américaines.  

Construit par Marco Angioloni, le programme se veut une déclaration d’amour aux deux pays qui l’ont façonné, à travers son histoire familiale. Il se plait à rappeler que ses parents sont tombés amoureux de Paris et que son enfance a été baignée par cette francophilie « J’entends encore ma mère et ma grand-mère fredonner (ces morceaux), dans notre famille italienne fascinée par Paris. ».

On retrouve ainsi un programme qui réunit des succès des années 30-50, de véritables tubes signés Bixio, Rascel, Nino Rota, Giroud, Mirielle, Lopez, Cole Porter, etc. Les arrangements très réussis de Johan Farjot et l’enthousiasme du Chœur de l’Université PSL sont des ingrédients déterminants du succès de cette soirée pleine de soleil. Très belle prestation aussi de l’Ensemble Contraste qui a été particulièrement remarquable dans les Nino Rota de l’Intermède.

De la nostalgie, oui, mais juste un brin, juste ce qu’il faut pour nous faire chavirer et ensuite, le spectacle qui sonne très jazzy verse dans l’enthousiasme et un entrain qui donne au public l’envie de bouger, de danser, de fredonner.

Très gros succès pour l’excellent ténor qu’est Marco Angioloni dont la technique vocale, très italienne, se coule impeccablement dans ce répertoire. Le timbre chaud et solaire, particulièrement séduisant dans le medium, s’épanouit pleinement dans ce programme, luxueusement servi par cette voix lyrique au beau phrasé, capable de longue phrase. Chanteur d’opéra revendiqué, oui, mais qui assume pleinement cette incursion dans le répertoire populaire du milieu du XXème siècle, soulignant avec un brin de malice, que les plus grands ténors italiens s’y sont aussi confrontés, à commencer par Luciano Pavarotti.

On a passé une excellente soirée, pleine de soleil et de bonne humeur, légère et joyeuse. La Dolce Vita, quoi.

Vous pouvez retrouver ce beau programme sur le disque paru chez Glossa avec quelques chanteurs supplémentaires, notamment Karine Deshayes (Glossa GCD 924801).

 

Programme et distribution :

Parlami d’Amore Mariu (Cesare Andrea Bixio)

Tu vo’ fa l’americano (Renato Carosone)

Arrivederci Roma (Renato Rascel)

Puisque vous partez en voyage (Mireille) en duo avec Ambroisine Bré

Firenze sogna (Cesare Cesarini)

Ba-ba-Baciami piccina (Luigi Astore)

Sous le ciel de Paris (Hubert Giroud) en duo avec Anne-Marine Suire

Orchestral : Thème du Parrain (Nino Rota)

Orchestral : Thème de Huit et demi (Nino Rota)

Un bacio a mezzanotte (Gorni Kramer)

C’est magnifique (Cole Porter)

Acapulco (Francis Lopez)

Come prima (Vincenzo Di Paola / Sandro Taccani)

I Love Paris (Cole Porter)

Mambo italiano (Bob Merrill)

 

Bis :

Ba-ba-Baciami piccina (Luigi Astore)

Tu vo’ fa l’americano (Renato Carosone)

 

Marco Angioloni, Ténor

Ensemble Contraste :

Johan Farjot, Piano & arrangement

Arnaud Thorette, Alto

Rozenn Le Trionnaire, Clarinette

Alix Merckx, Contrebasse

Chœur de l’Université Paris sciences & Lettres

Invitées :

Ambroisine Bré, mezzo-soprano

Anne-Marine Suire, soprano

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