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Operaphile

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Comptes rendus de spectacles lyriques... entre autres choses....


23 septembre 2014 - Le Barbier de Séville (Rossini) à l'Opera de Paris.

Publié par Jean Luc sur 24 Septembre 2014, 19:24pm

Catégories : #Opera mis en scene

Le 8 mars dernier, j'avais publié un billet amer et critique sur la saison 2014-2015 de l'Opera national de Paris. Pourtant, ce Barbier est une véritable réussite et nous a fait passer un excellent moment. Mea culpa donc, même si cette production nous vient de Genève, date de 2010 et même si je ne retire rien au manque d'audace de cette saison.


Réussite que l'on doit au premier chef à la mise en scène de Damiano Michieletto. Transposée de nos jours, dans un décor de ville méditerranéenne dont les façades pivotent pour nous montrer l'intérieur des appartements, dans lesquels les occupants se livrent à leurs activités. Émaillée de gags, la mise en scène se caractérise par une direction d'acteurs extrêmement précise qui entraîne tous les protagonistes dans la farce rossinienne. Ce respect extrême de l'œuvre, qui évite systématiquement de privilégier la lecture du metteur en scène au détriment de l'œuvre du compositeur est suffisamment rare pour mériter hommage.


On retrouve cette excellence dans la fosse, dans laquelle, sous la baguette de Carlo Montanaro, l'orchestre est parfaitement rossinien, maîtrise impeccablement ces crescendos et accelerando et suit sans problème le rythme endiablé de la mise en scène.


En Figaro, Dalibor Jenis est décevant. La voix est un peu étroite, l'interprétation manque de subtilité. C'est la seule (petite) déception de la soirée avec le Basilio d'Orlin Anastassov qui ne rentre pas dans le rôle au plan vocal.


La Rosine de Karine Deshayes est épatante. L'aigu est clair et puissant, la voix fluide et les pianissimi impressionnants, la projection parfaite, la technique remarquable et l'interprétation jubilatoire. De même, le Bartolo de Carlo Lepore est enthousiasmant. Truculent, vocalisant de façon bluffante, très beau timbre et très belle projection, il est probablement le modèle même de la basse bouffe rossinienne. René Barbera déploie dans Almaviva un timbre brillant, beaucoup de panache et un style irréprochable. L'acteur prend un plaisir évident à ses facéties, l'aigu est clair, beau, bref c'est impeccable, même si les vocalises manquent parfois un peu de netteté.


On peut aussi souligner la belle découverte que représente le Fiorello de Tiago Matos, dont le timbre clair et la très belle voix de baryton sont remarquables dans ce petit rôle.

23 septembre 2014 - Le Barbier de Séville (Rossini) à l'Opera de Paris.
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J
Merci de tout cœur Marie Paule. Le 1er opéra est souvent un choc, surtout quand on est enfants. Moi c'était Carmen.... Je suppose qu'il y aura une retransmission Tv et, en tout cas, un DVD....
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M
Ça me fait tout drôle d'imaginer cette sorte de mise en scène, je connais cet opéra par cœur et je crois bien que c'est le premier opéra que j'ai vu fin des années 40 et c'était à l'opéra comique . Mon père m'y emmenait souvent et j'ai pu voir un Pelleas de légende . J'aime que les gens qui vont au concert ou à l'opéra racontent, car comme je le dis souvent, Paris est loin....
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