Craignant de manquer d’objectivité en raison des liens d’amitié que j’ai avec Marco Angioloni, je m’interdis le plus souvent d’écrire des comptes-rendus sur les concerts de cet artiste de talent.
Il m’a toutefois semblé utile de vous informer de ce récital au très beau programme qui marque une incursion de Marco Angioloni en dehors du répertoire baroque auquel il se dédie habituellement.
Superbement accompagné par la harpe attentive, précise et inspirée d’Olivier Herbin, Marco Angioloni déroule ainsi un programme à l’atmosphère intimiste, évocateur des salons aristocratiques parisiens. Son timbre charmeur et son superbe medium s’y déploient avec beaucoup de sensibilité et je l’ai trouvé particulièrement convaincant dans la partie du programme consacrée à Bellini dont l’écriture semble tout particulièrement convenir à sa voix.
Programme et distribution :
Entre théâtre et salon : les premières salles de concert parisiennes au début du XIXe siècle.
Marco Angioloni, ténor
Olivier Herbin, harpe
Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736)
Se tu m’ami
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Ridente è la calma K. 152
Tommaso Giordani (1733-1806):
Caro mio ben
Gaetano Donizetti (1797-1848)
Scène pour harpe seule extrait de Lucie de Lammermoor
Vincenzo Bellini (1801-1835)
Vaga luna
Malinconia
La ricordanza
Thème et variations extraits de Beatrice di Tenda (harpe seule)
Gioachino Rossini (1792-1868)
L'esule
Nessun maggior dolore extrait de Otello
Addio ai viennesi